Diagnostic immobilier Charolles

Les difficultés d’accès au crédit immobilier restent préoccupantes

Publié le 23 Février 2024

Yann Jéhanno, le président du réseau Laforêt, s’est récemment exprimé au sujet des préoccupations majeures concernant le marché immobilier en France en 2023. Il souligne des difficultés persistantes à accéder à la propriété, mais aussi à la location, sur un marché de plus en plus tendu. Un quart des Français ont annulé ou retardé leurs projets immobiliers, en raison notamment de la crise immobilière, de l’inflation, et d’un accès au crédit de plus en plus ardu.

La demande de location est en hausse de 26 %, tandis que l’offre diminue de 28 %, créant une pression sans précédent sur le marché locatif. Les locataires existants maintiennent leurs logements, aggravant la pénurie d’offres et prolongeant la durée moyenne d’occupation à cinq à six mois supplémentaires en 2023. Sur le marché de la vente, les délais de vente s’allongent, passant à une moyenne de 90 jours, soit une augmentation de neuf jours en un an. Le nombre d’acheteurs diminue également, ce qui contribue à la stagnation des transactions immobilières.

Les taux d’intérêt élevés, atteignant environ 4,25 %, par rapport aux 1 % d’il y a deux ans, réduisent le pouvoir d’achat immobilier des ménages de manière significative. Malgré des ajustements mineurs annoncés par le ministère de l’Économie et la Banque de France pour faciliter l’accès au crédit, Yann Jéhanno considère ces mesures comme cosmétiques, soulignant une baisse de plus de 40 % de la production de crédits immobiliers en 2023.

Les critères restrictifs du Haut Conseil de stabilité financière sont également pointés du doigt, rendant l’accès au crédit encore plus difficile pour de nombreux profils, notamment les primo-accédants et les ménages modestes. Les banques adoptent une approche plus prudente, ce qui entraîne le rejet de nombreux dossiers de financement. Elles rechignent par exemple à accorder des crédits immobiliers pour l’achat de biens énergivores, estimant que ces derniers représentent un risque, en raison des coûts élevés de l’énergie et de l’entretien global qu’ils représentent. Pourtant, le dispositif Ma Prime Rénov permet le financement, dans des proportions souvent non négligeables de travaux de rénovation globale. Ces derniers, qui permettent de gagner une ou plusieurs classes énergétiques, offrent également l’avantage de donner une plus-value certaine aux biens qui en bénéficient. En cas de défaillance des emprunteurs, il semble que, pour le moment, les banques jugent encore que cette plus-value ne couvrirait pas les pertes.

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